Passer la coupée d’un bateau comme Pen Duick, c’est bien sûr faire un bond dans le temps, mais c’est aussi revisiter nos propres souvenirs. On a tous en tête une image – forcément majestueuse – du mythique plan Fife d’Eric Tabarly. On se souvient du lieu où on se trouvait, de ce qu’on faisait quand on a appris la disparition de « l’idole des houles » à son bord. Et tout cela remonte à la surface alors que je fais mes premiers pas sur le pont, guidé par Marius, le skipper. Je remarque l’absence de winch et lui demande si la grand-voile est dure à border. Il ne va pas dire le contraire, mais me ramène aussitôt aux fondamentaux : « Ce qui est sportif, pour commencer, c’est de rester à bord… » Et n’allez pas y voir une allusion déplacée à la tragédie survenue le 13 juin 1998 en mer d’Irlande, quand Eric fut projeté par-dessus bord par le pic qu’il tentait de saisir.
Semaine du Golfe
Les enfants de Pen Duick
- Par François-Xavier de Crécy - Article paru dans Voile Magazine
Elle a 125 ans, ils en ont 24, et alors ? La différence d’âge ne compte pas quand la passion s’invite entre ce trio d’équipiers en service civique et une vieille dame nommée Pen Duick. Et si c’était le secret de son éternelle jeunesse ? Pour le savoir, on a embarqué sur la Semaine du Golfe 2023.



